Je l'attendais ce recueil. Je l'attendais depuis longtemps.
Bien sûr, je ne suis pas plus fan d'anthologies que ça, mais là, il s'agit de la poésie de Patrice Maltaverne. Il a décidé de regrouper cinquante de ses poèmes dans un livre publié au Citron gare, et retrouver, et pour beaucoup découvrir, les poèmes de Patrice est un délice.
Il faut bien sûr s'attendre à un peu de noirceur, le titre annonce la couleur. La quatrième de couverture aussi, avec cet extrait:
"soignez mes blessures d'immédiat
c'est si beau de reprendre
une séance de baffes
quand tout autour de soi est si propre
comme un jardin d'hiver"
Cinquante poèmes sélectionnés à l'occasion de ses cinquante ans, cela pourrait paraître présomptueux, limite mégalo, mais il s'agit de Patrice Maltaverne, c'est donc impossible. Et quand bien même, self-indulgence, l'art de se faire plaisir, n'est pas interdit. C'est même grandement recommandé lorsqu'il s'agit de lire, page après page, des poèmes qui invitent à la réflexion, qui font le tour d'un monde, celui de l'auteur bien sûr, mais en toute pudeur et qui engagent le lecteur se presser le citron aussi, en douceur, en reflet, en filigrane.
D'ailleurs, la plupart de ces poèmes ont déjà été publiés par d'autres personnes qui sont autant de passeurs de poésie à travers leurs revues (papier ou Internet), dont la plupart ont hélas déjà disparu.
Il y a de la peur, de la noirceur comme dit précédemment, mais c'est aussi cela qui démarque Patrice Maltaverne des "poètes sans vague [qui] fleurissent en deux mille et quelques". Il y a de l'ironie aussi, toujours ces sourires entre deux lignes qui sont propres à la poésie de Patrice.
Je vous invite grandement à vous procurer et lire ce recueil de cinquante poèmes, vous allez le dévorer.
Le tête-à-queue de la jeunesse posthume de Patrice Maltaverne aux éditions Le Citon gare -
82 pages - 10 €. Attrapez-le ici
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